La pluie Desbordes fait référence au hyétogramme en double triangle proposé par le Professeur Michel Desbordes (Université de Montpellier, France) à la fin des années 1970. L’un des principes clés de cette approche est que le hyétogramme n’essaie pas de reproduire les tendances observées en matière de précipitations. Au lieu de cela, ses caractéristiques sont dérivées d’une analyse de sensibilité de la réponse d’un modèle de réservoir linéaire simple. La forme du hyétogramme en double triangle vise à réduire le nombre de paramètres sensibles au minimum. Cette méthode de précipitations types est la plus couramment utilisée en France pour la modélisation hydrologique des bassins versants urbains.
Les intensités des pluies peuvent être spécifiées à l’aide des courbes Intensité-Durée-Fréquence (IDF) calculées pour la zone d’intérêt. En France, la méthode la plus courante d’utilisation des données IDF consiste à appliquer des coefficients de Montana. Ces deux coefficients (a et b) sont utilisés dans la formule de Montana qui donne l’intensité moyenne maximale pour un événement d’une durée et d’une période de retour données.
où l’intensité I est exprimée en mm/min et la durée t en min.
Dans la pratique, vous pouvez obtenir un tableau de coefficients a et b auprès de Météo France pour un certain nombre de périodes de retour (généralement jusqu’à 100 ans au moins), via la station météorologique la plus proche de la zone de l’étude. Si cette méthode n’est pas disponible, l’approche commune consiste à utiliser les coefficients de Montana fournis dans un document de référence publié en 1977 (« Instruction technique 77 »). Les coefficients y sont fournis pour quatre périodes de retour (allant jusqu’à 10 ans) sur la base de trois zones couvrant la France continentale et la Corse. En général, ce n’est pas l’approche recommandée, car il est largement reconnu que de meilleures données sont disponibles de nos jours (des séries chronologiques de pluviométrie beaucoup plus longues sont désormais utilisées pour calculer les coefficients de Montana). En outre, la subdivision de la France en trois zones est très grossière : il a été démontré qu’il existe de grandes variations d’intensité des précipitations dans chacune des trois zones. Toutefois, cette approche peut encore être utile pour une étude préliminaire.
Période de retour (années)
Le logiciel contient les valeurs du coefficient de Montana pour les quatre périodes de retour spécifiées dans le document de référence d’origine (Instruction technique 77) : 1, 2, 5 et 10 ans. Vous pouvez aussi sélectionner l’option Personnalisé pour entrer votre propre période de retour et saisir les valeurs de coefficient de votre choix pour une autre période de retour.
Région
Sélectionnez la région de France dans laquelle le site se trouve (selon la sous-division indiquée dans le document Instruction technique 77). Le bouton Carte permet de la sélectionner graphiquement : passez le curseur sur la région requise et cliquez.
Sélecteur de région de France
Méthode
Permet de choisir le début des périodes intenses, comme suit :
Coefficients a et b
Il existe deux jeux de coefficients a et b, l’un pour le triangle de période intense (plus courte) et l’autre pour décrire le triangle de durée globale. Ils sont automatiquement affectés aux périodes de retour intégrées de 1, 2, 5 et 10 ans (comme indiqué dans le document Instruction technique 77). Pour les autres périodes de retour, ils doivent être saisis manuellement. Toutefois, les valeurs saisies peuvent être superflues si une ou plusieurs valeurs connues ont déjà été fournies (par Météo France, en général). Les valeurs par défaut de a et b pour la période calme sont sensiblement équivalentes à une période de retour de 0,5 an.
Position du pic
Ce paramètre fournit la position du pic du triangle de la période intense sur toute la durée de l’événement. Par défaut, une valeur de 0,5 est sélectionnée, ce qui signifie que le pic se trouve au milieu de l’événement pluvieux (hyétogramme symétrique). La valeur spécifiée s’applique à toutes les durées sélectionnées.
Deux exemples de hyétogrammes. Le premier correspond à une position du pic de 0,5 et le deuxième à 0,75.
Cette opération permet de mettre à l’échelle toutes les pluies selon la valeur spécifiée. Cette option permet de tenir compte du changement climatique ou d’autres facteurs.
Un jeu de durées des pluies et de durées de simulation doit être spécifié pour que l’analyse s’exécute de manière consécutive. Vous pouvez modifier toutes les valeurs de durée et ajouter des lignes pour des durées supplémentaires.